En quittant son village, Billy tombe en arrêt devant un saxophone exposé en vitrine. Dès lors il n’a de cesse de tout faire pour l’acquérir et se prend à rêver de carrière musicale. Las, l’art toujours lui échappe : Billy joue si faux qu’il en fait chuter un oisillon de son arbre qui, finalement, élit domicile dans le cornet de son instrument. Ainsi naît un improbable duo à succès qui attise la convoitise. Combien de temps cela durera-t-il ? L’un souffle, l’autre chante : quelle jolie trouvaille. Cette histoire, intégralement muette, inspirée des « Silly Symphonies », est un hommage aux dessins animés des années 30 (mêmes mains à 4 doigts et mêmes pieds) où le jazz omniprésent enjolive et enchante l’animation visuelle. Cette partition qui se lit avec les yeux et le coeur est une merveille de poésie, d’innocente vaillance, de douce nostalgie et d’amitié solidaire. Le vrai monde pourtant avec sa cupidité n’est pas loin et l’envie de liberté du petit oiseau légitime. Les couleurs ouatées, les gros plans sur les visages, les expressions marquées, les sentiments affichés sont l’atout de cette symphonie inédite à savourer case par case. (M.-F.L.-G.) (source : les-notes.fr)