Les parents de Milo, tsiganes, tiennent un cirque, ceux de Camille sont mariniers. D’emblée rien ne rapproche ces deux familles sauf Milo et Camille. Enfants de nomades, ces deux-là vibrent à l’unisson sur la musique. Quand Milo subtilise la trompette de son aïeul il est à mille lieux d’imaginer dans quelle noire affaire va les entraîner cet « emprunt » : il voulait juste faire plaisir à son amie. La trompette, fameuse au demeurant, est au coeur d’un passé familial lourd de non-dits et de pourquoi. «Pieusement » conservée par l’un, convoitée par d’autres peu enclins à faire du sentiment, l'instrument fait l’objet d’un quiproquo qui, pour être bête, n’en a pas moins des conséquences à la portée inattendue dont Camille elle-même fait les frais. Évocation des camps, souvenirs ressurgis et vieilles rancunes mènent la danse de l’arnaque et du suspense. Vie d’enfant de la balle et quotidien sur une péniche sortent de l’ordinaire, l’histoire-enquête est bien menée. Au demeurant, ce qui prime est le sort malheureux réservé aux tsiganes. (M.-F.L.-G. et A.-M.R.) (source : les-notes.fr)