Dans cette bonne ville de New Moscow, le professeur Paskévitch poursuit ses recherches sur la « fusion noire ». Rappelons que ce produit que l’on injecte dans les veines a pour propriété de vous envoyer dans des mondes parallèles. La science manque de précision pour décider quelle cible atteindre pour, par exemple, retrouver quelqu’un déjà parti dans l’un des milliards d’au-delà. La mafia s’est rendue compte que ce produit pouvait être source de magnifiques et rémunératrices opérations ; il lui faut donc s’emparer du professeur. Pendant ce temps, le reine Catherina III imagine une autre application à cette drogue : se débarrasser de tous les hommes qui encombrent les prisons en les expédiant ailleurs sans espoir de retour. L’idée de ces mondes parallèles est excellente ; elle offre, surtout avec la plume mi-caricaturale, mi-réaliste de Otero, de magnifiques perspectives pour des explorations et des découvertes ultérieures. Malheureusement, le scénariste ramène son récit à une simple et sordide histoire de chantage entre un pouvoir inconséquent et une mafia à courte vue débordante de cynisme et de violence. (source : les-notes.fr)