Bridget fait désormais partie des femmes mûres : embonpoint marqué, manque d'assurance, soirées arrosées. Elle vient d'atteindre cinquante ans mais elle n'a pas changé. Veuve depuis quatre ans de Marc Darcy, son grand amour, elle a deux jeunes enfants ? maternité très tardive ! Avec humour, quotidiennement, elle « met un pied devant l'autre », lutte contre les poux, neutralise le vomi (incident à répétition) et commet toujours gaffe sur gaffe. Rencontrer un jeune homme qui tomberait amoureux d'elle ? Et pourquoi pas ? Elle fonce sans trop réfléchir. Attention ! L'héroïne tient toujours son journal et note tout (!), soulignant ses espoirs et ses échecs avec une autodérision qui appartient à son ADN et fait mouche très souvent même si elle est répétitive. Helen Fielding (Bridget Jones, L'âge de raison, NB août-septembre 2000) égratigne au passage quelques travers de la société : sites de rencontres, syndrome cougar, folle énergie du troisième âge ? et du quatrième. Elle se moque aussi gentiment des mères parfaites, des diktats de la mode et des régimes. Les clichés ne sont pas bien loin, mais on peut s'y reconnaître, rire de soi et rire tout court. (source : les-notes.fr)