Prisonnier pendant la guerre d'Indépendance, Richardson revient appauvri dans le Tennessee où il est propriétaire d'une plantation. Il se rend compte qu'avec l'extension des terres cultivées le pays manque d'esclaves. Il se sert de Wash, jeune homme aux capacités physiques exceptionnelles, comme étalon : il le loue à ses voisins pour faire des enfants à des femmes noires. Wash suscite la haine et la jalousie des autres. Combien de temps acceptera-t-il cette condition d'animal reproducteur ? Premier roman de Margaret Wrinkle, réalisatrice de documentaires, enseignante et artiste, ce livre très dense relate un aspect historique méconnu de l'esclavage : le manque de main-d'oeuvre noire dans le Sud esclavagiste. L'intérêt réside dans les relations ambiguës entre les deux personnages principaux : le maître et l'esclave. Le besoin qu'ils ont l'un de l'autre pour survivre est au centre de cette histoire d'humiliation, de violence, d'amour et de haine. La construction nuit à la fluidité de la lecture : alternance de narrations éclatées fournies par les nombreux habitants de la plantation, absence de dialogues. Recoupements, répétitions et longueurs rendent le récit confus et un peu fastidieux. (source : les-notes.fr)