Nathaniel est trentenaire. Il vit à Brooklyn, écrit et fréquente des amis cultivés qui lui ressemblent. Il sort d'une rupture amoureuse et la récente reconnaissance de son talent littéraire lui vaut l'intérêt des femmes. Les rencontres occasionnelles ne le satisfont pas et il peine à s'engager durablement, passant d'une humeur à l'autre. Une détresse relationnelle qu'il dissèque avec les gens de son cercle lors de brillantes soirées. Surfant sur la vague des tendances branchées d'un microcosme friand de nourritures intellectuelles et de considérations existentielles, Adelle Waldman s'applique, dans ce premier roman, à décrire l'instabilité amoureuse de son héros. Malgré un certain style et une écriture vive, cette auscultation nombriliste, principalement axée sur les femmes et l'évaluation de la prééminence de leur intellect sur leurs sentiments, tourne en rond et n'apporte rien de neuf. La soif de reconnaissance, l'inanité du monde littéraire et un certain dédain moral sont rendus par les discours pontifiants d'un milieu confit dans ses propres conventions sociales mais se veut libre-penseur. Une peinture de l'intellectualisme qui agace plus qu'elle ne séduit. (source : les-notes.fr)