Iris, photographe pour enquêtes criminelles, se retrouve, sur demande de la police, dans sa ville natale dont elle garde des souvenirs terrifiants. C'est là qu'elle a vécu une adolescence perturbée par une mère désormais internée et qu'elle a perdu un fils, sauvagement assassiné. On ne sait pas si le cauchemar qui la submerge est réel, cette réalité elle-même semblant contaminée par des fantasmes. Car un autre récit se mêle au premier, histoire d'une lignée de femmes qui ont subi les pires outrages (viol, maltraitance, humiliations). La construction complexe fait converger les différentes destinées vers la personnalité du « monstre » originel, Minotaure sanguinaire. Un style brutal et très « gothique », soutenu par l'évocation musicale techno (notée en fin de volume), renforce l'impression de noirceur étouffante. Maud Mayeras avoue aimer les « univers rouillés et dégoulinants », refusant d'être auteur de polars, mais se rattachant plus volontiers au style Fantasy. Dans l'horreur et l'épouvante, son second thriller est efficace. (source : les-notes.fr)