Madrid. Lorsque Pumuky, le chanteur au charisme à tomber, se suicide (mais est-ce bien un suicide ?), tous ceux qui gravitaient autour de lui racontent à tour de rôle les moments où ils partagèrent sa vie. Un monde assez interlope, une jeunesse dorée et branchée, carburant à la coke la plupart du temps. Le titre, qui n'a rien à voir avec l'original en espagnol, emprunte le nom d'un groupe de rock madrilène autour duquel dansent les pages de ce livre. Comme dans les précédents romans de Lucía Etxebarria, dont Cosmofobia (NB juin 2007), la parole est vive et souvent sarcastique. Le style, plein d'humour, sait aussi être grave. Les personnages très bien campés dévoilent leurs faiblesses, leur cupidité, leur mal-être, leur soif de sexe sous leurs aspects charmeurs. On trouvera aussi quelques philosophes. Ce kaléidoscope aux facettes brillantes maintient le lecteur en haleine. Bien qu'assez long, le livre ne se lâche pas. (source : les-notes.fr)