Octobre 1940. La France est en partie occupée, le soldat Martin ronge son frein à Cologne, tandis que Catherine gagne sa vie à Paris dans un journal peu compromettant : « Loisirs ». Elle voit apparaître les premiers symptômes de l'épidémie de haine anti-juive. Déclaration d'appartenance à la « Juiverie » puis humiliations de plus en plus graves : son oncle, un ancien décoré de la grande guerre, et patron d'une usine, se refuse longtemps à croire à l'inexorable. Martin réussit à se faire muter à Paris et, conscient de la situation dramatique de la jeune femme soupçonnée d'être Juive, fera tout pour l'envoyer en zone libre. L'angle adopté pour décrire l'ambiance de Paris peu après l'armistice est original. Il apporte à la persécution contre les Juifs un éclairage d'une grande humanité tandis que l'amitié entre Catherine et le jeune Allemand, qui a pu être mal considérée par les Parisiens, sort l'histoire de l'habituel manichéisme. Le graphisme reste égal à lui-même : sobrement réaliste, précis, dans une mise en page sage et harmonieusement colorisée. De la belle ouvrage historique. (source : les-notes.fr)